TOP 50- Les Trotteurs de Légende

Il ya, dans chaque discipline , celles et ceux qui ont marqué leur époque, d'une façon ou d'une autre : Sportive souvent bien sur, mais aussi de par ses spécificités, liées à son physique, son histoire, son époque.

Sans avoir la prétention de retranscrire intégralement ce grand livre ouvert sur le monde des trotteurs(il faudrait un "top 500"), en voici 50, sans ordre de préférences, ni chronologiques, qui ont fait que partout sur la planète, ce livre ne se refermera jamais....


50 : SCOTT FROST (USA) :
D'un caractère des plus jovial selon la légende, Scott Frost, né en 1952 en Caroline du nord, eut la chance d'y rencontrer un homme qui lui ressemblait, et dont le calme et le sens de la diplomatie était déja célébre outre-Atlantique...Cet homme s'appelait Joe O'Brien, driver Canadien top niveau, et leur "union" allait faire d'eux une force inoubliable sur tous les hippodromes Américains.

Dés l'age de 2 ans, ce tandem entame une razzia inouie, devenant le premier de l'histoire à passer sous les 2 mn au mile pour un 2 ans,  avant, l'année suivante de toucher au graal absolu en étant le premier à rafler la triple couronne, constituée de l'Hambletonian, du Kentucky Futurity et du Yonkers Trot...
Il ne voulait que Joe 'O'Brien au sulky et le fit savoir souvent, fuyant toute autre personne qui s'approchait un peu trop...

A 4 ans en 56, il allait encore rentrer un peu plus dans l'histoire en remportant le derby des 4 ans Américains, et quelques autres courses de groupes...Réputé pour son calme, les "faux départs" ou autre retard ne le rebutait pas, Scott Frost semblait d'une patience à toute épreuve, et trottait à une vitesse vertigineuse, sprintant et sprintant encore, de son allure fabuleuse, qui enchantaient les turfistes, on ne peut plus nombreux ( certaines de ses victoires furent acquises devant ...80.000 spectateurs !) qui adulaient ce champion semblant tout entendre et  tout voir une demi seconde avant les autres, accélérant toujours au bon moment, et qui est rentré avec cette triple couronne et ses records, dans le Hall of fame des chevaux Outre-Atlantique.....

Seulement, tout ca, c'est bien joli, mais sa destinée allait alors prendre un chemin quasi unique dans l'histoire des courses : stérile, Scott Frost fut vendu, après le décés de son propriétaire, à ...un ranch Californien, pour une somme des plus modiques, étant incapable de reproduire...

Et c'est la que la légende dépasse la réalité : lors de tournage de Westerns, les chevaux de ce ranch furent réquisitionnés pour les besoins "Hollywoodiens", et il est, d'après les sources, fort probable qu'un vainqueur de l'Hambletonian croisa la route de ..John Wayne et Henri Fonda, lors de films d'aventures célébres, réalisés dans la région...

Encore plus incroyable : Parvenant à s'échapper quelque temps après, il partit dans les montagnes avoisinantes, et se fit accepter parmi une horde de mustangs sauvages, avec lesquels il finit sa vie, à l'âge respectable de 31 ans, revenant, dit-on, de temps à autre, "dire bonjour" à ses anciens propriétaires, qui l'ont vu " roder" dans les parages, sans doute chaparder des pommes, dont il était très friand.....

49 : REVENUE (SUEDE) :

Connaissez vous Vomb ?Nous non plus, ou seulement de nom, car en Suède, ce " trou perdu" de 120 habitants, ne se remplit que l'été avec le tourisme, dans le magnifique comté de Scane, au sud du pays, réputé pour la douceur de son climat...

C'est pourtant la, car en Suède, même dans des "hameaux du bout du monde" il y'a une piste de trot et un haras, que le 30 juin 96, naquit Revenue, un fils du prestigieux Reve d'Udon...

Formé et entrainé par le célèbre Lufti Kolgini, qui comprit immédiatement " à qui et quoi il avait affaire", Revenue commença sa carrière dès l'age de 2 ans, entamant une démonstration assez unique en son genre, l'emportant 6 fois consécutivement, totalement "imprenable" sur toutes les pistes, et notamment celle de Jagersro, ou il "jouait à domicile", proche du lieu de sa naissance,et ou il remporta..... 11 victoires consécutives...
Devenu cheval d'âge, il y connut des fortunes diverses, tout en étant continuellement parmi l'élite, participant à deux finales de l'Elitlopp, remportant le Hugo Abergs Memorial, la finale du V75,etc etc....

Courant partout, en France notamment gagnant a Cagnes, a Vincennes ..Au monté, puis en Italie, double vainqueur du gala international du trot, aux USA ou il va donner la leçon à ses adversaires Yankees lors du prestigieux Nat Ray, avant d'etre vendu, pour une petite fortune dit-on, à un consortium Américain, qui en fit un étalon reproducteur de haut niveau, Revenue donnant notamment au haras un vainqueur de l'Hambletonian,l'illustre Market Share aux Etats Unis.

Mais c'est, au dela de tout ça, sa popularité qui en fit un cheval Hors norme.

"Quoi ? Revenue court cet après-midi ?!...Alors je joue !"... Combien de fois avons-nous entendu ça ?...Sans doute des milliers, des dizaines de milliers de fois.

Ce "roi de Jagersro" a probablement boosté les enjeux lors de ses sorties sur cet hippodrome à un niveau difficilement imaginable, remplissant les travées, et il ne fut pas rare, que pour un " vulgaire" GIII, près de 8000 spectateurs se déplacent en masse pour le voir....Un peu comme un club de foot, il avait ses supporters, ses fans, et chacune de ses sorties étaient un événement dans le monde des courses Suédoises.....
Vainqueur ou vaincu, il y fut applaudi, plus que presque n'importe quel vainqueur de l'Elitlopp, et laissera un souvenir inoubliable a tout ceux qui l'ont cotoyè..

48: JAMIN (FRANCE) :

Il pourrait paraître bien superflu, voir inutile de l'inclure dans cette rubrique : tout a été tellement dit et écrit sur lui qu'au dela du souvenir de ceux qui sont encore la pour en parler, de son inoui palmarés notamment, Jamin demeurera à jamais cette " mort qui rampe", surnom donné par les Américains, qui lui allait finalement si bien : Jamais sans doute, dans l'histoire, un cheval a possédé cette particularité de "semblé battu" aux abords de l'arrivée, avant de fondre sur ses proies, ventre à terre, faisant se lever les hippodromes de la planète, car Jamin ne se " contenta pas" d'être une légende de Vincennes, et beaucoup de sa popularité vint de ce titre de " champion du monde", à une époque ou les meilleurs Européens traversaient constamment l'atlantique pour aller défier les yankees-donnant lieu à des courses aux plateaux ahurissants-...

C'est ainsi qu' en cette nuit du 1er Aout 1959, il allait en effet terrasser l'ogre Italien Tornese, son rival Français Icare IV, et les meilleurs milers Américains...... devenu-encore plus- dirons nous de ce fait-une légende de son vivant, il s'embarqua pour Hollywood Park, en Californie, courir et courir encore, l'emportant la plupart du temps, puis revenir en Europe, gagner l'Elitlopp, en passant par Cagnes, non sans omettre de rafler deux fois le Prix d'Amérique au passage, demeurant le premier jusqu'à Ourasi, a rester invaincu tout un meeting d'hiver.....
 
Ses succès aux USA, s'ils firent gagner des fortunes à son entourage, lui rapportèrent à lui. ....Une tonne d'artichauts, son mets préféré, que ses fans lui envoyaient de tous les pays..par la poste... 

Pour le reste, et comme dit dès le début, rappeler son palmarès semble sans intérét : Jamin fut simplement incomparable, et les meilleurs et plus avisés spécialistes du monde entier, plus ceux qui l'ont cotoyè n'hésitent pas à le dire : il a frôlé la perfection, de si près en certaines circonstances, qu'il est parvenu à la toucher du doigts, souvent...et comme peut être personne n'y'est arrivé dans l'histoire...

47 : TORNESE (ITALIE):

Déchirée plus que jamais par une rivalité Bartali-Coppi, l'Italie de cette période d'après guerre se relève lentement, mais sûrement, et son amour du sport va trouver-outre sur les routes cyclistes, un "Everest" également dans les hippodromes, quand 2 champions font leur apparitions, qui vont diviser le pays tout entier dans des proportions bien difficiles à imaginer tant elle atteignirent des sommets du genre.

L'un s'appelait Crevalcore, sorte de titan brun, puissant et racé, l'autre Tornese, un blondinet des plus élégants, dont la paternité encore aujourd'hui est sujette à caution....
Ces deux là vont se partager quasiment toutes les épreuves Italiennes, mais si le premier nommé ne sortait que très peu de son territoire, même s'il gagna aux Etats-Unis, Tornese lui, fut un "Globe-Trotteur" qui se fit une réputation mondiale aux 4 coins de la planète : triple vainqueur de la Loterie, ou peu de monde osait le défier, meme l'illustre Gélinotte s'y cassa les dents, Tornese courut partout, toujours, ivre de vitesse..... 

Cela dit, et pour son malheur, il "tomba" sur une génération d'adversaires que l'on peut qualifier d'unique au sein de l'histoire du trot : Outre son rival national, il dut affronter lorsqu'il sortait de ses frontières :  Gélinotte, Jamin, Hairos II, Masina, Kracovie ou SuMcLad aux Etats Unis.... on ne peut pas dire qu'il fut gaté. 
S'il ne parvint jamais à l'emporter au GP d'Amérique, totalisant 3 podiums, il n'en demeura pas moins un adversaire contre lequel la peur envahissait ses adversaires lorsqu'il fallait croiser le fer chez lui...

Car de Milan à Naples en passant par Rome ou Turin, Tornese fit se lever des hippodromes bondés, terminant ses courses à une vitesse inconnue à l'époque, et plus grand monde ne voulait l'affronter en ces lieux...Plus grand monde excépté son rival Crevalcore, dans des duels qui font partie de la légende du trot, comme dans ces Grand prix des Nations, ou a l'instar du football les deux clans de supporters étaient séparés par des tribunes fermées afin de ne pas générer d'incidents...

Mais tout à une fin, et la fin est souvent cruelle : a l'instar de Coppi, qui embrasa l'Italie cycliste, Tornese courut sans discontinuer ( de 3 a 10 ans), quelquefois 4 fois par mois, 10 mois durant, totalisant la bagatelle de ......229 courses (20 fois seulement non placé) pour .....130 victoires( et 79 places) ( !!), inutile de préciser que son compte en banque avoisinant les..340 Millions de lires, représentaient une véritable fortune en ces années...

De ce fait, comme le coureur, dont il fut une sorte de copie(sans jeu de mot) animale, il en mourut très jeune, l'organisme usé, et épuisé, à 14 ans...

Tornese fut si populaire, et surtout inoubliable, qu'en 2003 la poste de St Marin, établit un timbre à son effigie, aux côtés de trois autres légendes des courses de la péninsule ( Molvedo-Ribot-Varenne).

Encore aujourd'hui, malgré le temps qui passe, il demeure très connu-car le temps qui passe en l'occurrence, n'as pas d'emprise quand on est entré dans la légende de son vivant...

46 : TABRIZ (FRANCE) :

1963 : Le haras des Rouges-Terres attends... Il attends depuis 10 ans, qu'un autre champion naisse chez lui, depuis qu'une décennie auparavant un certain Jamin y ouvra les yeux pour la première fois...
Mais comme le propre des miracles est de n'arriver qu'une seule fois, et que peu en ce monde ne le rencontre, on y croit évidemment pas....C'est alors qu'une génération va naitre en cette année, celle des "T", qui va faire du monde des courses un " monde parfait"...

Comme souvent, et après des " S" qui ne donnérent rien, peu de monde n'y croyait, mais vont naître alors 4 chevaux qui vont rentrer dans la légende, dont un ...Au haras des Rouges-Terre : fils de champion, et champion lui meme...Ca ne marche pas à tous les coups, mais cette fois ce vieil adage va fonctionner au dela des espérances .

Il se nomme Tabriz, son père, Feu Follet X, est un vainqueur de Prix d'Amérique, et sa mère, Ninia, est une soeur de ...Jamin..Autant dire que les fées s'étant penchées sur son berceau, Tabriz va les combler tout au long d'une carrière somptueuse, ou pourtant l'adversité fut terrible.

Ainsi, vu ce qui l'attendait à l'attelage, il fut plutot dirigé vers la discipline du Montè...Ou il va alors exercer une domination impitoyable, en puissance, finissant par écoeurer le meilleur de ses rivaux, écrasant tous les semi-classiques sous la selle, semi-classiques qu'il va gagner à ..Douze reprises....

Sa popularitè est immense, et les "flambeurs" de tous poils, et de tous pays, se précipitent aux guichets lorsque Tabriz court, et lors du Prix de Vincennes 1966, ou il bat le record de l'épreuve, la légende veut qu'un parieur y fera fortune, l'ayant " mis gagnant" ( a 2/1) a une hauteur record elle aussi, somme dont les sources divergent, mais absolument stratosphérique...

Ce " cheval record" va également devenir le tout premier à passer sous les 1'20" au Cornulier ( 1969), épreuve qu'il gagne à deux reprises, en asphyxiant, au train, comme à son habitude, le meilleur de ses adversaires...Il faudra attendre .....21 ans(!!) pour qu'un autre fasse mieux au niveau chronométrique ( Reine du Corta en 90)

A l'attelé néanmoins il continue cependant de croise le fer avec : Toscan, Tony M, Tidalium Pelo, Upsalin et Une de Mai....
Ces duels au couteau font le bonheur des parieurs, et en 1970 les 4T vont prendre les ...4 premières places du Prix d'Amérique, fait unique dans les annales ....

Sa derniére course eut lieu en Belgique, à l'attelé, qu'il remporta, avant de se retirer dans son haras préféré, ayant tant donné, mais même en ce jour de " retraite" il va se débrouiller pour, encore, battre un record : Tabriz devient à ce moment là en effet le cheval le plus riche stationné en France, avec 234 Millions A.F, somme, inutile de préciser qui correspondait à une véritable fortune pour l'époque, environ 3M d'Euros de nos jours, pour un cheval dont 75/100 des gains eurent lieu sous la selle...
Ceci pour situer le niveau de ce champion inoubliable, propriété de la famille Olry-Roederer, ou le champagne coulait à flots à chacune de ses victoires...

45 : GENERAL DU LUPIN (FRANCE) : Ce début de siècle, pour les turfistes et le monde du trot un peu partout, fut une sorte de soleil permanent, ou les champions ne cessaient de cotoyer d'autres champions....Les G I donnaient lieu à de furieuses empoignades aux 4 coins de l'Europe, dans des tribunes souvent archi pleines...

Pourtant, cela passait au second plan pour les fans de tous horizons

Un cheval en effet, condamné à ne pas les courir, du fait de son statut de hongre, illuminait toutes les provinces, propulsant à chacune de ses sorties les enjeux sur son nom la plupart du temps, car il fallait etre fou pour ne pas parier sur ce véritable bulldozer qui, s'il avait un fichu caractère et se mettait à la faute s'il voyait quelque chose qui ne lui plaisait pas, raflait le reste du temps la galette avec une facilité déconcertante.

De l'avis de tous ses entourages, il aurait plus que probablement gagné 1, 2 voir 3 Prix d'Amérique, mais peu importe : lui il remplissait de sa présence les hippodromes de province, notamment sur le GNT, épreuve ou il fut lauréat de deux finales, et les quelques adversaires de renom ayant croisé sa route ne firent pas plus long feu que les autres face à ce phénoméne qui demeure comme le meilleur hongre sans doute que la France ait connue...

Une chose est sure : il en est à ce jour le plus fortuné, avec 2,5M d'Euros de gains...Sans jamais gagner un GI.... Il finit sa carrière en Suède, atteint par la limite d'âge en France, et tenta même de participer à l'Olympiatravet..

C'est ainsi que j'aie eue le bonheur de le voir, lors de sa toute dernière course, a Aby, un jour de printemps 2006, ou il prit, à 12 ans, une valeureuse 3 éme place, face à des jeunes pousses allant à présent bien trop vite pour celui qui a marqué les courses et les a faites aimer à tellement de gens en France durant tant d'années....

44:  BAYADERE (FRANCE) :

Une petite devinette à l'attention de tous les passionnés de trot : Qui a dominé son époque...Sans pour autant apparaître dans aucun palmarès ?
Ne cherchez pas...Pourtant en son temps elle fut considérée comme invincible...

Son temps ?..... Les années 1860.... 

Bayadére qu'elle s'appelait, et son plus grand ami fut ...Un chat, seule présence qu'elle appréciait dans son box.
Pour le reste, on se doute bien qu'en ces périodes le monde des courses était différent

Aussi, Bayadére battit un record qui aujourd'hui défierait simplement l'imagination : celui de gagner..2 courses le meme jourEt attention, pas des " coursettes" non : l'une sur 4000M, l'autre sur 5000 ( !!!)Un exploit qu'elle réitéra quelques mois plus tard, à l'issue de deux courses de 4000M la aussi, sans apparemment la moindre fatigue.

Ayant à peu près tout gagné de ce qui se faisait, ses stats divergent et se sont un peu perdues dans les mémoires du temps : certaines sources indiquent 41 courses-39 victoires, d'autres 33 courses pour 32 victoires, les 8 qui manquent étant des tentatives de records ou elle trottait seule..

Comme cela se faisait à l'époque, dès que l'on tenait un champion, il passait d'une discipline à l'autre ( on imagine aujourd'hui un vainqueur du P.A devenir galopeur), et Bayadére fut alors orientée vers ..Le steeple chase (!)..Avec beaucoup moins de succès cette fois.... jusqu'à ce jour ou, pour montrer sa désapprobation, lors d'un saut raté, qui éjecta son jockey, elle continua seule, passant sur la piste de trot, et se mit à trotter, naturellement, sous les yeux d'une foule en délire, qui réclamait son retour dans sa discipline de prédilection....

Même si cette histoire semble dépasser la réalité, il apparaît bien qu'elle soit vraie, et cela s'est semble t-il bien passé sur l'hippodrome de Caen, au printemps 1866...

Rentrée au haras, Bayadére fit donc la connaissance d'un chat, qui "trainait par là" à l'affût de bonne pitance sans doute, et ..Ils ne purent plus se passer l'un de l'autre..A tel point que la jument refusait de rentrer dans son box si le chat n'y était pas.

Cette immense championne de ces temps immémoriaux, s'éteignit à l'âge de 13 ans, se blessant mortellement en voulant sauter une cloture, et l'ont dit qu'en cette époque la nouvelle fut accueillie avec terreur et tristesse par le monde des courses.
Son nom aujourd'hui est donné aujourd'hui, en hommage, à un prix d'essai des pouliches, le prix Bayadére

43  A SANG FROID : 

Cette race de chevaux, très célébre en Suède, furent les premiers à concourir dans des épreuves, bien avant les " sang chaud" : d'aspect beaucoup plus " court sur pattes", mais beaucoup plus robuste, et d'une santé " se passant de la sécurité sociale"...... 

Pourtant cette appellation "sang froid" ne reflète aucune réalité biologique ou zoologique, et demeure surtout une expression pour signifier le calme de ces chevaux beaucoup plus robustes et musculeux, aux pattes bien plus lourdes que les chevaux traditionnels, mais à la force beaucoup plus grande  ....

Le plus incroyable champion de ces "sang-froid" ( Kallblod en Suèdois) demeurera Jarvsofaks, qui peut s'enorgueillir quant à lui de records qui ne seront sans doute jamais ne serait-ce qu'approchés : si pour sa première tentative il fut disqualifié, il va ensuite enchainer, avec son compère et entraineur Jan-Olov-Persson, une série de victoires consécutives qui laisse pantois :42 !

Car Jarvsofaks fut tout aussi cèlèbre que Victory Tilly au point d'etre élu "cheval de l'année" en 2003/2004 et 2005, période ou le légendaire sprinter courait encore et au plus haut niveau

Sa popularité atteint des sommets en ce jour de juillet 2005, ou il battit le record du monde pour un cheval à sang froid, en 1'17'9...

Jarvsofaks terminera sa carrière auréolé de ...201 victoires ( !!!!), pour un compte en banque de plus de 2 M d'euros...Le tout en 234 courses..Il faillit pourtant mourir à 9 ans, ayant contracté une maladie rare, nommée la maladie Gruff, mais il s'en rétablit, et put recourir quelques mois plus tard, continuant sa razzia, tandis qu'un livre sortit sur lui, qui s'arracha littéralement dans toutes les librairies Suédoises.

Jarvsofaks s'est éteint en 2020, a 26 ans.
Aujourd'hui la génération des sang froid est dominée par Odd Heraklés, un champion dont la popularité est également sans égale, et qui vient d'atteindre le million d'Euros de gains.

42 : ALLEMAGNE-WALTER DEAR :
Les courses en Allemagne commencèrent  en 1864, lors de ...La fête de la Bière..... Devant le succès de cette "première", petit à petit elles vont à leur tour s'insinuer dans tout le pays, avant d'être suspendues suite à un scandale sans précédent sur un réseau de paris truqués, donnant lieu à des arrivées pour le moins surprenantes, en 1881..
.A cette époque, le driver vedette s'appelait Mills....Anthony de son prénom et père de l'inoubliable Charley qui va devenir non pas une légende mais LA légende absolue des décennies plus tard aux 4 coins du monde....

Réhabilitées quelques années après, elles reprennent de plus belle et l'immense Charley fait déja parler de lui, mais la guerre éclate en 1914, laissant sur le carreau l'immense majorité des champions de l'époque....

Les années 20 vont alors voir l'un des tout premier hippodrome avec un éclairage permettant des réunions en nocturnes, celui de Mariendorf, réunions ou le succès est tel, qu'il faut rajouter très vite des tribunes supplémentaires.... 

Mais dans ce pays totalement détruit à nouveau en raison de la seconde guerre mondiale, il fallut repartir, et ce fut chose faite en partie graçe a un champion du nom de Permit, qui put s'enorgueillir d'être le premier vainqueur de la 1ere édition de l'Elitlopp en 1952...

Entre temps néanmoins, et bien avant, l'important des USA, Charley Mills façonna l'un des premiers de sa longue liste de champions, un nommé Walter Dear, jusqu'à l'amener au sommet. 

En 1934 il parvient à remporter en effet le Prix d'Amérique, devenant le seul à ce jour à détenir un fameux record : Hambletonian + Prix d'Amérique...Étalon quelques années plus tard, ce " chef d'oeuvre sur pattes" va disparaitre et nul ne saura jamais ce qu'il est devenu

Stationné à Berlin, il fut " emporté" par l'armée Russe à la fin de la guerre et plus personne n'entendra parler de lui
Il y'eut bien certes, quelques rumeurs, comme quoi il aurait survécu et serait stationné du coté de l'Oural, mais bien évidemment invérifiables....Quoiqu'il en soit Charley Mills dira de lui qu'il valait Gélinotte en classe pure...  

41 : SUGARCANE HANOVER (USA) :

 Il n'était pas, mais alors pas du tout n'importe qui pourtant....Mais il ne devint quelque un qu'en 1988..

Cette année-la, à force de se défier par voie de presse, les deux leaders du trot mondial, Ourasi et Mack Lobell, finissent par trouver un accord, et un match aura bel et bien lieu entre les deux.... Il aura pour cadre Philadelphie, au soir du 17 Novembre 1988, sur 1609 Métres, ce qui favorise beaucoup le Miler Américain....
Mais Ourasi et son entourage ne sont pas du style à se dégonfler.

Seulement voila : courir à deux n'ayant aucune cohérence, pour les accompagner on fait venir des concurrents, qui à défaut de les valoir sont tout de même de sacrés coriaces : Napoletano, Scénic Régal, le Suedois Callit  et ..Sugarcane Hanover.

Un quatuor tout désigné pour jouer les faire valoir, et totalement ignorés par les médias.

C'est oublier que Callit est multiple vainqueur de G1 en Suède, Que napoletano a gagné l'Elitlopp, et que Sugarcane Hanover outre le GP d'Oslo et le Nat Ray, a raflé le Kentucky Futurity et la breeders crown des 3 ans dans sa jeunesse....Comme faire-valoir on fait pas mieux en effet...et les deux ténors vont l'apprendre à leur dépens
Mais personne n'en a cure de cela : seul compte LE duel des deux champions, et la course déchaine des passions, un peu partout dans le monde.

Parti comme un bolide, Mack Lobell s'échappe quasiment d'entrée, laissant Ourasi à ..9 longueurs....Ce dernier néanmoins, au fur et à mesure que la course se déroule, entame sa remontée, revenant lentement mais O combien surement sur Mack Lobell, et passe tout le peloton à la poursuite du champion Amèricain....

Personne ne remarque alors que Sugarcane Hanover, doublé lui aussi par la fusée Française, a la bonne idée de se caler dans son sillage...

Arrivé à la hauteur de " Mighty Mack", le duel est alors acharné, et ne s'occupant strictement que de " l'autre", les deux drivers ne voient pas que Sugarcane Hanover, collés à leur basques est emmené royalement...

Ainsi, il va créer une énorme surprise en matant les deux cracks, débordant un Ourasi en qui tout le monde croyait voir le vainqueur...Depuis, Sugarcane Hanover est devenu le symbole dans le monde entier d'une course surprenante ou un 3eme larron défraie la chronique.
Aujourd'hui encore son nom est lié à cette expression.
Sur cet incroyable succès, Sugarcane Hanover va progressivement nous quitter, ses plus grands succès étant dorénavant derrière lui, mais il demeurera pour toujours un cheval de légende, presque malgré lui..Stationné en Suède, Sugarcane est parti à l'âge de 26 ans, en 2009.