Tu a 1000 fois raison : il n'ya pas d'équivalent en effet
N'ayant pas connue cela, ni meme le Bordeaux 96 de " Zidane-Duga-Liza- Tholot et autre s cadors du foot, j'aie eue la chance de baigner dans ces ambiances dés mon plus jeune age, et surtout de connaitre des "anciens", abonnés a Lescure, et qui étaient, meme en tant que supporter Bordelais, du voyage a Glasgow
Puis j'aie pue contacter quelques "ultras" de l'époque , des stéphanois, des vrais, qui allaient au stade que ce soit contre une D4 en coupe sous la pluie, ou en coupe d'Europe et pour qui l'ASSE était TOUT
Jamais en France il n'ya eu cela..
ça provenait effectivement de " la sortie" d'une époque de vaches maigres, mais aussi d'une région en difficulté économique ( déja) et qui pouvait ainsi se faire connaitre et relever la tete..Une sorte de fierté régionale, puis nationale, enfin internationale
d'un seul coup, de Munich a Stocklolm, en passant par Rotterdam, on SAVAIENT ou était Stetienne, le situer sur une carte, et certains opportunistes en profitérent ( comme quoi c'est pas nouveau)...Le disque " Qui c'est les plus forts évidemment c'est les verts" battaient des records de ventes tels que meme Johnny Hallyday était " écrasé", la palme néanmoins revint a un petit malin qui eut l'idée de fabriquer ...Des bretelles ( ! ) a l'effigie des verts, accessoires encore a la mode a l'époque, et qu'il écoula, selon les souces a ...800.000 exemplaires ( !!!), s'ensuivit " ah qu'il est beau le petit Rocheteau", contre l'avis du joueur( qui dut déménager et aller habiter en lointaine banlieue " a l'abri"), auquel on ne demandait ( déja) pas son avis, et qui fit la aussi la fortune de ses auteurs
Les feux rouges les soirs de grands matchs étaient HS autour de G.Guichard, la ville s'arrétait, il n'yavait plus de circulation, les cinémas fermaient, et le stetienne kiev fut suivi, dit on- par prés de 19M de telespectateurs dans un pays d'a peine 50M...Le reste l'écoutait a la radio
Le lendemain de cet exploit, certaines usines ouvrirent ..1h plus tard et ces jours la le rendement était nul..
Les bars achetaient des verres..Verts, avec la tete des freres revelli dessus, et les supporters, totalement inconscients, couraient après l'avion sur l'aéroport a glasgow, envahissant ..La piste d'atterissage...On sut plus tard qu'il y'eut 2 morts, décapités par les ailes de l'avion...
Le vieil adage de Bill Shankly( entraineur de Liverpool) : " « Certains pensent que le football est une question de vie ou de mort. Cette attitude me déçoit. Je peux vous assurer que c'est bien plus important que ça." marchait a plein, Georgie Best le Ballon d'or pouvait encore déclarer : " “J’ai claqué beaucoup d’argent dans l’alcool, les filles et les voitures de sport, le reste je l’ai gaspillé."
Le foot était simplement une ode au talent, pas a "un format commercial et une recherche perpétuelle de rendement"...Stetienne était a fond la dedans, son public aussi...
Au dela du contexte que tu souligne a juste titre, qui est une partie de la raison, il y'en a une autre : ces joueurs, la plupart des vedettes internationales, avaient de leur métier une autre approche... ils étaient joueurs, n'avaient pas d'agents, d'avocats, de directeur de la communication, ne voulaient "que jouer le mieux possible..et pas pour partir au Real ou au Bayern"...La mentalitè était autre, le foot ressemblait en ce sens au Rugby, avec des valeurs tout aussi profondes...
Bien sur, le fric était la, a des degrés néanmoins qui ferait rire un club de L2 aujourd'hui...Mais meme s'ils n'avaient rien de petits anges et que la compéte faisait rage..Elle se jouait sur le terrain..
le championnat de france était d'un niveau stratosphérique, avec le soulier d'Or Européen ( l'argentin Yazalde) qui jouait a l'OM, (un peu comme si Harry Kane, CR7 ou Lewandowski aurait déboulés en France !)des internationaux Argentins ( Bianchi- Onnis-Piazza) de très haut niveau, le top 5 au ballon d'or Josip Katalinski a Nice, le club phocéen pouvant a l'époque se permettre d'acheter un champion d'Europe en titre ( !) en l'occurence le jeune VanDijk, qui venait au coté de Cruyff de gagner la C1...mais la concurrence était telle qu'il fallait autre chose que le talent : la rage de vaincre..En ce sens le 3 eme but contre Kiev, arraché a la 112eme mn d'un veritable " combat de rue", par le duo Patrick Revelli-Rocheteau, est un symbole de ce qu'il fallait : du courage, pas "+ de fric que l'adversaire"...
On ne savait VRAIMENT pas qui allait etre champion, chaque équipe avait sa chance, et pas beaucoup plus de tune que ses adversaires...
comme tu le dis il y'eut aussi le " phénomène EDF98", mais ce n'est pas comparable : il ne dura que 1 mois, et meme si cela fit un bruit considérable, il était deja empreint du plus puant marketing, car le but était en fait d'interesser les femmes, et le très grd public par la meme occasion, au foot... l'arret Bosman arrivant au meme moment et les stars ayant déja désertées le championnat, ce fut le début de la fin
Quand aux verts des années 70, rares, meme en Europe, peuvent lui etre comparés sur le plan de la passion qu'il déchaina, si ce n'est le Celtic Glasgow ou certains clubs anglais auquel finalement les Verts, dans l'état d'esprit, ressemblaient fortement..