PRIX DE NORMANDIE 2017 (gr. I, monté, Vincennes) - Cassate

Vincennes - Dimanche 17 Septembre 2017, 16:50
C7 - PRIX DE NORMANDIE 240 000€
Groupe I - Monté - 3000m
Pour 5 ans, hongres exclus, ayant gagné au moins 61.000.

Equidia Live - Partants dimanche à Vincennes : 15 dans le «Normandie», 12 dans «l’Etoile»

Créé le 13 septembre 2017
par Frédéric Hawas


Lauréate du Prix Legoux-Longpré, la dernière préparatoire, Corames fait partie de la liste des 15 pour le Prix de Normandie, dernier Classique pour cette promotion sous la selle.

Prix de Normandie : ouvert, très ouvert…

En l’absence de Canadien d’Am qui fait l’impasse (voir vidéo ci-dessous) et malgré la participation de Chancelière Citrus, impressionnante lauréate l’an dernier du « Président » mais dont la forme est douteuse, difficile d’avoir des certitudes dans le Prix de Normandie édition 2017. Les deux préparatoires, les Prix Hervé Ceran-Maillard et Legoux-Longpré ont respectivement été épinglés par Cyprien des Bordes et Corames. Tous deux auront une belle carte à jouer comme Chant des Sirènes, auteur d’un retour plutôt prometteur dans cette spécialité dernièrement. Notons que l’une des révélations de l’année, Cadix, invaincue en 8 sorties à l’attelage depuis qu’elle évolue sous la férule d’Alain Laurent, pourrait débuter au trot monté d’emblée dans ce Groupe 1.

Les partants définitifs



L’un des meilleurs de sa promotion, Canadien d’Am est l’absent de marque de ce Prix de Normandie. Franck Leblanc nous explique les raisons de ce forfait

Il est passé pro, le jeune Dabouis? C'est son 1er G1, non ?
Cadix c'est le tube de l'été, mais...

...mais est-elle encore sur son pic de forme ?

le lot me fait bizarre impression, surtout avec l'absence de Canadien, Chancelière sur le retour...

ce serait chouette que Cyprien la gagne proprement...mais il y a une flopée de femelles qui peuvent autant y prétendre

Stingmens écrit: Il est passé pro, le jeune Dabouis? C'est son 1er G1, non ?

Ca fait depuis la fin du meeting d'hiver qu'il est passé pro. De toutes façons, sauf erreur de ma part, 35 victoires suffisent pour courir les événements et les groupes.

63 victoires a ce jour

OK, merci, ça m'avait échappé.

Je tente un gros coup de poker avec chant des sirènes.

J'aime bien CREATION pour une place.

Paris Turf - Prix de Normandie - Jean-Luc Dersoir : “Pieds nus, Cassate a franchi des paliers”
Par Jean-François MEYER | Publié le dimanche 17 septembre 2017 à 08:30


Jean-Luc Dersoir

Très plaisante à 3 ans, Cassate n'avait pu tenir ses promesses en raison d'ennuis de santé. Revenue au mieux à 5 ans, la fille de Néoh Jiel s'était imposée plaisamment dans un groupe II, le 25 juin. Dimanche, la protégée de l'Écurie Luck prendra part à son premier classique, associée, comme ce jour-là, à Adrien Lamy.

Jean-Luc Dersoir entraîne les “Jiel” depuis des décennies. Dans les groupes I, il compte sept victoires pour son patron, Jean Luck, pratiquement une sur dix tentatives (76 courses disputées à ce niveau). Toutes ont été obtenues au trot monté. Dimanche, il va tenter d'en épingler une huitième avec Cassate, à l'occasion du Prix de Normandie. Nous l'avons rencontré à Grosbois en début de semaine, où il nous a parlé de sa jument, stationnée dans le Calvados.

• Comment était Cassate dans sa jeunesse ?

Elle a tout de suite montré beaucoup de vitesse mais aussi de la nervosité car elle était un peu spéciale. 

• Au printemps de ses 3 ans, elle avait aligné quatre victoires au trot monté, donnant alors pas mal de promesses...

Gagnante à Lyon-la-Soie, à Caen et à deux reprises à Vincennes en étant à chaque fois plaisante, je fondais beaucoup d'espoirs sur elle à ce moment-là et je comptais courir les belles épreuves mais elle a connu un souci de santé. Au paddock, accompagnée par une autre pouliche, elle avait pris un coup de pied dans l'avant-bras ce qui a nécessité un arrêt. Puis, à la fin de cette interruption, elle a fait une myosite (un coup de sang). Cela n'a pas arrangé les choses. On ne voyait pas le bout du tunnel. Et, pour tout vous dire, elle est assez difficile à entraîner. Grosbois n'était pas trop son “truc”. Elle est dans la structure de M. Luck à Benerville, au bord de la mer. Ce contexte lui convient à merveille et elle s'entend très bien avec Samuel, qui veille sur elle. Moi, je ne la travaille que le mercredi, quand je vais en Normandie, sur la piste du Haras de la Barbottière. Sinon, en début et en fin de semaine, elle s'exerce sur la plage avec Samuel, toujours derrière un autre cheval car c'est une jument qui a beaucoup de fougue. Nous essayons de gérer ça au mieux.

• Depuis une deuxième place en octobre dernier à Vincennes, elle n'a cessé de se mettre en évidence pour arriver au plus haut niveau cette saison, surtout pieds nus.

On a retrouvé la vraie Cassate, la mer lui ayant fait le plus grand bien. Cela l'a beaucoup améliorée tout comme le déferrage. Être pieds nus l'a un peu transformée ce qui lui a permis de franchir un, voire même deux paliers. Très trotteuse, elle n'a besoin de rien, juste une paire de Vetrap (petits bandages) aux postérieurs.

• N'est-elle pas plus à l'aise à main droite ?

Elle était bien meilleure à droite auparavant mais à force de vouloir la mettre corde à gauche, lors du Prix Fandango à Cabourg (deuxième de Catalogne), elle était moins à l'aise dans les virages. Une chose est sûre, il n'y a rien à lui reprocher. Elle fait toutes ses courses.

• Et question distance, il y a 3.000 mètres dimanche...

Je la pense plus compétitive sur les parcours réduits mais en courant le long du rail, sur les longues distances, elle est capable de suivre tous les trains et de finir vite. D'ailleurs, elle a réalisé de belles performances sur les 2.700 mètres.

• Vous avez fait l'impasse sur la dernière préparatoire au Prix de Normandie...

Volontairement, avec le patron, sur le “Legoux-Longpré”. Brûler du “kérosène” dix jours avant ne servait à rien, surtout qu'elle venait d'être deuxième peu de temps auparavant dans un groupe II. Aussi, il ne faut pas abuser du déferrage. Elle a repris de la fraîcheur et a bien travaillé lundi. 

• Le “Normandie” est un groupe I que vous connaissez bien (N.D.L.R. : il l'a couru à cinq reprises).

Oui. Je pense même que nous l'avons gagné avec Rombaldi... (rires) très facilement. Quilea Jiel a été troisième, tout comme Nobilis Jiel. Cassate ressemble à la petite jument, “Quilea”. Avec un bon parcours, elle devrait finir dans les cinq premiers. La course devrait être sélective, ce qui l'avantagera. Si le déroulement lui est favorable, même si cela va être dur pour gagner, elle peut prendre un beau chèque.

 • C'est une fille de Néoh Jiel, que vous avez bien connu, mais qui n'est pas issu de l'élevage maison.

Néoh Jiel était compliqué mais facile à entraîner, avec un bon mental alors qu'avec la jument, il faut s'adapter. Cela dit, elle a changé. Pour le croisement, nous avions fait une option avec Quiva du Rib, une jument provenant à la base de chez Joël Hallais, appartenant à Daniel Vauvarin, un éleveur qui a deux poulinières à Lisieux. Un peu un coup de chance...

• Sinon comment se passe la préparation pour le prochain meeting d'hiver ?

Cela devrait être un peu mieux que le précédent, avec tout d'abord Cassate.Détroit Castelets a repris le travail depuis un petit moment à la mer. Il va courir les épreuves dans le Nord, servant pour les tournois interrégionaux. Il devra rendre cinquante mètres mais cela va lui permettre de se repréparer gentiment. Equinoxe Jiel est un poulain que j'estime et nous avons plusieurs “D” de qualité comme Dream of Jiel, Damour Jiel et Davao Jiel, mais pour ce dernier, il va falloir attendre un peu.

Paris Turf - Trois questions à Alain Laurent
Par Bruno RAUCOURT | Publié le dimanche 17 septembre 2017 à 08:30


Cadix

“Cadix peut aller aussi bien au trot monté qu’à l’attelage” Au palmarès en tant que jockey en 1980 (Jolenka), Alain Laurent présentera dimanche, en tant qu’entraîneur, son quatrième partant dans le Prix de Normandie avec Cadix. Inédite au trot monté, cette représentante de l’Écurie de Cheffreville, qui reste sur la bagatelle de huit victoires, va tenter de marcher sur les traces de Hugo du Bossis, Save The Quick, Olga du Biwetz et autres Tiégo d’Etang, autant de champions ayant débuté victorieusement sous la selle dans ce sommet pour la génération des 5 ans.

• Alain Laurent, qu’est-ce qui vous a poussé à déclarer Cadix partante au départ du Prix de Normandie ?

Tout d’abord, c’est une bonne jument à qui j’accorde le droit de prendre part à cette épreuve. Certes, elle est loin d’être évidente à gérer en course mais j’arrive à l’avoir “légère” sur la main. Elle vient d’aligner huit victoires d’affilée. De nos jours, les chevaux qui gagnent plusieurs courses de suite ne sont pas légion. Ensuite, il faut savoir que j’ai l’habitude de monter à l’entraînement. Je suis toujours resté cavalier dans l’âme. Il y a deux ans, j’ai acheté une selle pour “chausser court” mes étriers. Je ne suis pas lourd et avec la selle, je monte à peine à 70 kilos. J’ai l’occasion de monter Cadix pour qu’elle se fasse à cette spécialité. Elle m’emmène avec beaucoup d’aisance. Pour moi, elle peut aller aussi bien au trot monté qu’à l’attelage. Il faut juste souhaiter qu’elle ne se mette pas à tirer car elle est assez tendue.

• Alain, le Prix de Normandie vous évoque pas mal de souvenirs, n’est-ce pas ?

Bien sûr. J’ai gagné avec Jolenka en 1980. Quatre ans plus tard, j’ai fini troisième avec Noce de Porphyre, et en 1987, j’ai terminé deuxième avec Qualifié. En tant qu’entraîneur, je l’ai disputé avec Eurequus, Charley Royal et Ma Belle France.

• Cette année, vous avez un coefficient de réussite étourdissant. Qu’en pensez-vous ?

J’essaie de ne courir qu’à bon escient, c’est vrai. L’écurie est en forme et depuis deux ans, les résultats sont excellents. Je me sens vraiment bien en région parisienne. Je ne suis associé qu’à mes chevaux désormais et ne souhaite plus mener pour “l’extérieur”, à une ou deux exceptions près.