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David Thomain
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David Thomain a été créé par Eleazar
Le Trot - David Thomain surfe la vague du succès
Pour le premier weekend complet à Vincennes Hippodrome de Paris, il a fait fort, très fort : David Thomain a brillé sur tous les fronts.
©APRH - David Thomain, homme fort du moment
Quel week-end ! David Thomain, toujours humble, n'aurait certainement pas affirmé qu'il en espérait tant. Difficile d'ailleurs de pronostiquer un tel enchaînement de réussites. Pourtant le Manchois d'origine a bel et bien été l'homme du week-end (certains diront peut-être ex-aequo avec Jean-Michel Bazire...). Le presque trentenaire a en effet enchaîné les victoires et caps emblématiques. Tout d'abord samedi, quand associé à Chablis d'Herfraie, pour le compte de l'entraînement de son père Jean-Pierre, il remporte la 1000ème victoire de sa carrière. Et ce dans un des Groupes II du week-end, le Prix Joseph Lafosse qui réunit les meilleurs trotteurs montés de 5 ans. Paré des couleurs du Haras d'Erable, David Thomain a multiplié les émotions, cette casaque étant liée au destin professionnel de la famille Thomain depuis de nombreuses années. Assez de sensations pour le week-end ? Et bien non, au contraire même. David Thomain enchaîne avec un succès dans le Quinté+, cette fois au sulky d'Astral Viretaute. Le cap des 1000 rugissants étant ainsi très vite passé.
Avancer, toujours.
Pas question pour autant de s'arrêter en si bon chemin. Et dimanche David Thomain a encore joué les premiers rôles. En donnant un parcours parfait à Violine Mourotaise, avec qui il a sillonné la France cette année, il décroche la 3ème place de la Finale du Grand National du Trot Paris-Turf 2017. Et voici 20 points de plus dans son escarcelle lui permettant de subtiliser le leadership au classement des Drivers du GNT ! Et un titre de plus qui vient conclure un week-end donc mémorable pour David Thomain qui tentera encore de jouer les premiers rôles dimanche prochain : au départ du Grand Prix du Bourbonnais, il s'installera au sulky de son champion Carat Williams.
Pour le premier weekend complet à Vincennes Hippodrome de Paris, il a fait fort, très fort : David Thomain a brillé sur tous les fronts.
©APRH - David Thomain, homme fort du moment
Quel week-end ! David Thomain, toujours humble, n'aurait certainement pas affirmé qu'il en espérait tant. Difficile d'ailleurs de pronostiquer un tel enchaînement de réussites. Pourtant le Manchois d'origine a bel et bien été l'homme du week-end (certains diront peut-être ex-aequo avec Jean-Michel Bazire...). Le presque trentenaire a en effet enchaîné les victoires et caps emblématiques. Tout d'abord samedi, quand associé à Chablis d'Herfraie, pour le compte de l'entraînement de son père Jean-Pierre, il remporte la 1000ème victoire de sa carrière. Et ce dans un des Groupes II du week-end, le Prix Joseph Lafosse qui réunit les meilleurs trotteurs montés de 5 ans. Paré des couleurs du Haras d'Erable, David Thomain a multiplié les émotions, cette casaque étant liée au destin professionnel de la famille Thomain depuis de nombreuses années. Assez de sensations pour le week-end ? Et bien non, au contraire même. David Thomain enchaîne avec un succès dans le Quinté+, cette fois au sulky d'Astral Viretaute. Le cap des 1000 rugissants étant ainsi très vite passé.
Avancer, toujours.
Pas question pour autant de s'arrêter en si bon chemin. Et dimanche David Thomain a encore joué les premiers rôles. En donnant un parcours parfait à Violine Mourotaise, avec qui il a sillonné la France cette année, il décroche la 3ème place de la Finale du Grand National du Trot Paris-Turf 2017. Et voici 20 points de plus dans son escarcelle lui permettant de subtiliser le leadership au classement des Drivers du GNT ! Et un titre de plus qui vient conclure un week-end donc mémorable pour David Thomain qui tentera encore de jouer les premiers rôles dimanche prochain : au départ du Grand Prix du Bourbonnais, il s'installera au sulky de son champion Carat Williams.
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Réponse de Eleazar sur le sujet David Thomain
Paris Turf - La rencontre du samedi - David Thomain : “L'écurie familiale est une priorité !”
Par David FRICAUX | Publié le dimanche 30 décembre 2018
En s'imposant cette semaine à Vincennes en selle sur Féline Haufor, David Thomain a signé son 155e succès de l’exercice 2018. À 30 ans, le fils aîné de Jean-Pierre Thomain établissait ainsi son nouveau record de gagnants dans une saison. L'occasion d'aller à sa rencontre et de parler de l'année qui se termine, de ses projets, de ses victoires de dimanche dernier avec Eridan et Ekeren ou encore de l'écurie familiale et du Prix de Bourgogne, dans lequel il sera associé à Carat Williams...
• David, votre année 2018 se termine avec, pour l'instant, 155 victoires et plus de 4.900.000 euros de gains au compteur. Quel bilan tirez-vous de cette saison ?
L'année a été bonne, même si elle se termine avec un petit peu moins de gains que la saison précédente (N.D.L.R. : 6.258.000 euros). J'ai gagné plus de courses et j'ai battu mon record personnel de victoires, ce qui est une vraie satisfaction. J'avais remporté plus de groupes l'an passé, avec Carat Williams notamment, ce qui explique que le total de mes gains soit un peu moins élevé cette année. Mais le bilan reste très positif. Je ne suis pas à plaindre, loin de là.
• Parmi vos victoires de l'année, trente-trois l'ont été pour l'entraînement de votre père, Jean-Pierre. Comment s'organise votre collaboration, sachant que votre frère, Clément, travaille également avec vous ?
Mon père reste le patron. Nous travaillons ensemble et tout se passe plutôt bien, globalement. Même si je suis le plus souvent associé à des chevaux extérieurs, la bonne marche de l'écurie est une priorité pour moi. Avec Clément, nous avons signé au total une cinquantaine de succès pour l'entraînement de mon père. C'est donc une bonne année. C'est souvent moi qui décide des engagements des chevaux. Ainsi, je vais en priorité où ils courent. Mon agent le sait.
• Justement, vous vous êtes attaché les services de Franck Pinchinat, cette année. Était-ce un impératif pour vous que de prendre un agent ?
L'année avait très bien commencé pour moi, mais mars et avril ont été des mois catastrophiques, puisque j'ai gagné à peine une vingtaine d’épreuves durant cette période ! Beaucoup de jockeys et drivers avaient pris des agents et je me suis retrouvé à aller parfois aux courses pour seulement une ou deux montes dans la réunion. Je n'ai donc pas eu le choix. Il me fallait en prendre un, aussi. Et dès que j'ai commencé à travailler avec Franck Pinchinat, au mois de mai, j'ai enchaîné entre vingt et vingt-cinq succès par mois en moyenne. J'avoue avoir eu un peu de mal au début, mais je me suis habitué et je lui fais une totale confiance désormais. On s'appelle chaque matin pour faire le point et tout se passe bien, même si la concurrence est rude. Avoir un agent est devenu indispensable, à mon sens. Il n'y a qu'à regarder Franck Nivard, qui a gagné moins de courses cette année sans son agent et qui va en reprendre un pour 2019. Avoir un agent permet également de changer un peu votre clientèle. Driver et monter de nouveaux chevaux pour de nouveaux entraîneurs, par exemple…
• Cet hiver, vous gérez en parallèle l'entraînement de plusieurs chevaux de votre père, à Grosbois. Comment cela se passe-t-il ?
Je passe, en effet, l'hiver à Grosbois, où je gère en permanence un roulement de quatre chevaux, tout seul. Ce sont quatre chevaux qui viennent et qui repartent en fonction des épreuves qu'ils ont à courir.
• Et lorsque vous n'êtes pas à Grosbois, vous travaillez également les chevaux de votre père, à la campagne. Est-ce possible de voir votre nom prochainement dans la colonne des entraîneurs ?
Mis à part l'hiver, je suis en piste tous les matins avec mon père à la campagne, en effet. On parle de temps en temps de la façon dont nous allons lui succéder, c'est vrai, mais sans en faire une fixation. Pour l'instant, mon frère Clément et moi-même faisons exactement comme si nous travaillions pour nous. Sans nous poser de questions. Et depuis quelques saisons, les bons résultats se sont enchaînés pour l'écurie. La qualité des chevaux de l'effectif s'améliore au fur et à mesure et des poulains avec de belles origines rejoignent désormais notre entraînement. Nous essayons de faire tous ensemble le mieux possible, mais mon père reste le pilier de l'écurie.
• Quelles ont été vos principales satisfactions de l'année qui se termine ?
Remporter beaucoup de courses pour mon père et voir Clément gagner également pour l'écurie familiale est ma principale satisfaction de l'année. Sur le papier, le succès d'Eridan, dimanche dernier dans le Critérium Continental, est ma plus belle victoire de la saison et mes succès avec Clegs des Champs ont été une belle découverte. À un niveau moindre, je garde également un très bon souvenir de ma victoire avec Contrée d'Erable, le 15 août à Meslay-du-Maine. Cela faisait quinze jours que je ne faisais pas une arrivée et celui-ci m'a fait du bien au moral. D'ailleurs, j'ai remporté dix-huit courses durant les quinze jours qui ont suivi...
• Et vos principales déceptions ?
J'ai eu la chance de driver et de mener au succès Face Time Bourbon en septembre dernier et durant le printemps. C'était une réelle satisfaction. En revanche, le perdre a été une vraie déception. Mais c'est le métier, et je ne veux surtout pas me plaindre.
• Parlez-nous de dimanche dernier et de vos victoires avec Ekeren et Eridan...
J'étais très confiant avec Ekeren. Nous avions bien travaillé en vue de cette course dans laquelle il était déferré des quatre pieds pour la première fois au trot monté. J'avoue que je ne le pensais pas capable de gagner en marchant 1'12''8 sur les 2.700 mètres de la grande piste, mais je le voyais vraiment disputer les premières places. Avec Eridan, j'étais surtout confiant pour terminer dans les cinq premiers. Mais après le heat, je regrettais que mon cheval ait tiré le 7 derrière l'autostart, car il était parfait. Heureusement, tout s'est bien passé. Il a un coup de jarret et une vitesse de base exceptionnels. Il tire moins désormais et se gère beaucoup mieux.
• Est-ce possible de les voir désormais participer au Prix de Cornulier et au Prix d'Amérique ? Que feriez-vous, si vous étiez seul à décider ?
Si c'était les miens, je pense qu'aucun des deux ne seraient au départ, car ils n'ont que 5 ans. Ekeren n'a dû courir qu'une quinzaine de fois et il a encore une belle année à faire avant de penser au Prix de Cornulier. Même analyse pour Eridan, qui a une belle année de 5 ans à faire. C'est sûr qu'en se mettant sur un quatrième rang côté corde, il peut venir accrocher la cinquième place d'un Prix d'Amérique, mais je pense que j'attendrais encore un an, si c'était le mien...
• Quelles seront vos ambitions, dimanche, dans le Prix de Bourgogne, avec Carat Williams ? Qu'avez-vous pensé de ses dernières courses, dans le “Bretagne” et le “Bourbonnais” ?
Ses courses sont très bonnes. Je trouve le cheval de plus en plus maniable. Il est toujours allé devant dans sa génération, car il dominait et parce qu'il n'aimait pas les projections. Mais face aux “vieux”, c'est plus compliqué désormais, car ils ne vous attendent pas devant les tribunes pour venir se placer. Il n'a jamais démérité et s'est bien amendé avec le temps. S'il peut bénéficier, un jour, d'un bon parcours avec une course rondement menée, il peut faire un “truc”. Dimanche, avec son numéro 3 et s'il y a du train, il devrait faire une belle ligne droite. Je pense que le Prix de Paris, dans lequel il avait terminé quatrième l'an dernier en finissant dans une belle action, pourrait être sa course de l'hiver. Il est fait pour cela.
• Que peut-on souhaiter à David Thomain pour 2019 ?
Que ma famille se porte bien et que, professionnellement parlant, il ne m'arrive rien, pour essayer de faire la même année et continuer de gagner des courses. On a vu récemment avec plusieurs chutes que tout pouvait s'arrêter très vite...
• Avez-vous un ou plusieurs gagnants à venir pour les turfistes ?
Ellora du Cèdre va avoir un bel engagement à sa disposition, le 6 janvier. Elle vient de tracer un bon parcours sur la petite piste et doit gagner sa course, cet hiver. Pour 2019, l'espoir de l'écurie est peut-être Eden de Banville, qui vient de bien faire. Nous l'estimons beaucoup et il doit être suivi en confiance dans les semaines et les mois à venir...
Bio Express
• Né le 12 août 1988
• En couple avec Flore Bigeon
• Papa de Jade (4 ans)
• Première victoire le 20 novembre 2004 à Vincennes avec Kypro Pile
• Passe “pro” le 12 octobre 2007 avec Or de Jade à Graignes
• Millième victoire le 2 décembre 2017 à Vincennes avec Chablis d'Herfraie
• Plus de 9.000 courses courues
• 1.166 victoires
• 720 au trot attelé
• 446 au trot monté
• 11 victoires de groupe I dont deux “Cornulier”
• 155 victoires en 2018 (109 à l'attelé et 46 au monté)
Par David FRICAUX | Publié le dimanche 30 décembre 2018
En s'imposant cette semaine à Vincennes en selle sur Féline Haufor, David Thomain a signé son 155e succès de l’exercice 2018. À 30 ans, le fils aîné de Jean-Pierre Thomain établissait ainsi son nouveau record de gagnants dans une saison. L'occasion d'aller à sa rencontre et de parler de l'année qui se termine, de ses projets, de ses victoires de dimanche dernier avec Eridan et Ekeren ou encore de l'écurie familiale et du Prix de Bourgogne, dans lequel il sera associé à Carat Williams...
• David, votre année 2018 se termine avec, pour l'instant, 155 victoires et plus de 4.900.000 euros de gains au compteur. Quel bilan tirez-vous de cette saison ?
L'année a été bonne, même si elle se termine avec un petit peu moins de gains que la saison précédente (N.D.L.R. : 6.258.000 euros). J'ai gagné plus de courses et j'ai battu mon record personnel de victoires, ce qui est une vraie satisfaction. J'avais remporté plus de groupes l'an passé, avec Carat Williams notamment, ce qui explique que le total de mes gains soit un peu moins élevé cette année. Mais le bilan reste très positif. Je ne suis pas à plaindre, loin de là.
• Parmi vos victoires de l'année, trente-trois l'ont été pour l'entraînement de votre père, Jean-Pierre. Comment s'organise votre collaboration, sachant que votre frère, Clément, travaille également avec vous ?
Mon père reste le patron. Nous travaillons ensemble et tout se passe plutôt bien, globalement. Même si je suis le plus souvent associé à des chevaux extérieurs, la bonne marche de l'écurie est une priorité pour moi. Avec Clément, nous avons signé au total une cinquantaine de succès pour l'entraînement de mon père. C'est donc une bonne année. C'est souvent moi qui décide des engagements des chevaux. Ainsi, je vais en priorité où ils courent. Mon agent le sait.
• Justement, vous vous êtes attaché les services de Franck Pinchinat, cette année. Était-ce un impératif pour vous que de prendre un agent ?
L'année avait très bien commencé pour moi, mais mars et avril ont été des mois catastrophiques, puisque j'ai gagné à peine une vingtaine d’épreuves durant cette période ! Beaucoup de jockeys et drivers avaient pris des agents et je me suis retrouvé à aller parfois aux courses pour seulement une ou deux montes dans la réunion. Je n'ai donc pas eu le choix. Il me fallait en prendre un, aussi. Et dès que j'ai commencé à travailler avec Franck Pinchinat, au mois de mai, j'ai enchaîné entre vingt et vingt-cinq succès par mois en moyenne. J'avoue avoir eu un peu de mal au début, mais je me suis habitué et je lui fais une totale confiance désormais. On s'appelle chaque matin pour faire le point et tout se passe bien, même si la concurrence est rude. Avoir un agent est devenu indispensable, à mon sens. Il n'y a qu'à regarder Franck Nivard, qui a gagné moins de courses cette année sans son agent et qui va en reprendre un pour 2019. Avoir un agent permet également de changer un peu votre clientèle. Driver et monter de nouveaux chevaux pour de nouveaux entraîneurs, par exemple…
• Cet hiver, vous gérez en parallèle l'entraînement de plusieurs chevaux de votre père, à Grosbois. Comment cela se passe-t-il ?
Je passe, en effet, l'hiver à Grosbois, où je gère en permanence un roulement de quatre chevaux, tout seul. Ce sont quatre chevaux qui viennent et qui repartent en fonction des épreuves qu'ils ont à courir.
• Et lorsque vous n'êtes pas à Grosbois, vous travaillez également les chevaux de votre père, à la campagne. Est-ce possible de voir votre nom prochainement dans la colonne des entraîneurs ?
Mis à part l'hiver, je suis en piste tous les matins avec mon père à la campagne, en effet. On parle de temps en temps de la façon dont nous allons lui succéder, c'est vrai, mais sans en faire une fixation. Pour l'instant, mon frère Clément et moi-même faisons exactement comme si nous travaillions pour nous. Sans nous poser de questions. Et depuis quelques saisons, les bons résultats se sont enchaînés pour l'écurie. La qualité des chevaux de l'effectif s'améliore au fur et à mesure et des poulains avec de belles origines rejoignent désormais notre entraînement. Nous essayons de faire tous ensemble le mieux possible, mais mon père reste le pilier de l'écurie.
• Quelles ont été vos principales satisfactions de l'année qui se termine ?
Remporter beaucoup de courses pour mon père et voir Clément gagner également pour l'écurie familiale est ma principale satisfaction de l'année. Sur le papier, le succès d'Eridan, dimanche dernier dans le Critérium Continental, est ma plus belle victoire de la saison et mes succès avec Clegs des Champs ont été une belle découverte. À un niveau moindre, je garde également un très bon souvenir de ma victoire avec Contrée d'Erable, le 15 août à Meslay-du-Maine. Cela faisait quinze jours que je ne faisais pas une arrivée et celui-ci m'a fait du bien au moral. D'ailleurs, j'ai remporté dix-huit courses durant les quinze jours qui ont suivi...
• Et vos principales déceptions ?
J'ai eu la chance de driver et de mener au succès Face Time Bourbon en septembre dernier et durant le printemps. C'était une réelle satisfaction. En revanche, le perdre a été une vraie déception. Mais c'est le métier, et je ne veux surtout pas me plaindre.
• Parlez-nous de dimanche dernier et de vos victoires avec Ekeren et Eridan...
J'étais très confiant avec Ekeren. Nous avions bien travaillé en vue de cette course dans laquelle il était déferré des quatre pieds pour la première fois au trot monté. J'avoue que je ne le pensais pas capable de gagner en marchant 1'12''8 sur les 2.700 mètres de la grande piste, mais je le voyais vraiment disputer les premières places. Avec Eridan, j'étais surtout confiant pour terminer dans les cinq premiers. Mais après le heat, je regrettais que mon cheval ait tiré le 7 derrière l'autostart, car il était parfait. Heureusement, tout s'est bien passé. Il a un coup de jarret et une vitesse de base exceptionnels. Il tire moins désormais et se gère beaucoup mieux.
• Est-ce possible de les voir désormais participer au Prix de Cornulier et au Prix d'Amérique ? Que feriez-vous, si vous étiez seul à décider ?
Si c'était les miens, je pense qu'aucun des deux ne seraient au départ, car ils n'ont que 5 ans. Ekeren n'a dû courir qu'une quinzaine de fois et il a encore une belle année à faire avant de penser au Prix de Cornulier. Même analyse pour Eridan, qui a une belle année de 5 ans à faire. C'est sûr qu'en se mettant sur un quatrième rang côté corde, il peut venir accrocher la cinquième place d'un Prix d'Amérique, mais je pense que j'attendrais encore un an, si c'était le mien...
• Quelles seront vos ambitions, dimanche, dans le Prix de Bourgogne, avec Carat Williams ? Qu'avez-vous pensé de ses dernières courses, dans le “Bretagne” et le “Bourbonnais” ?
Ses courses sont très bonnes. Je trouve le cheval de plus en plus maniable. Il est toujours allé devant dans sa génération, car il dominait et parce qu'il n'aimait pas les projections. Mais face aux “vieux”, c'est plus compliqué désormais, car ils ne vous attendent pas devant les tribunes pour venir se placer. Il n'a jamais démérité et s'est bien amendé avec le temps. S'il peut bénéficier, un jour, d'un bon parcours avec une course rondement menée, il peut faire un “truc”. Dimanche, avec son numéro 3 et s'il y a du train, il devrait faire une belle ligne droite. Je pense que le Prix de Paris, dans lequel il avait terminé quatrième l'an dernier en finissant dans une belle action, pourrait être sa course de l'hiver. Il est fait pour cela.
• Que peut-on souhaiter à David Thomain pour 2019 ?
Que ma famille se porte bien et que, professionnellement parlant, il ne m'arrive rien, pour essayer de faire la même année et continuer de gagner des courses. On a vu récemment avec plusieurs chutes que tout pouvait s'arrêter très vite...
• Avez-vous un ou plusieurs gagnants à venir pour les turfistes ?
Ellora du Cèdre va avoir un bel engagement à sa disposition, le 6 janvier. Elle vient de tracer un bon parcours sur la petite piste et doit gagner sa course, cet hiver. Pour 2019, l'espoir de l'écurie est peut-être Eden de Banville, qui vient de bien faire. Nous l'estimons beaucoup et il doit être suivi en confiance dans les semaines et les mois à venir...
Bio Express
• Né le 12 août 1988
• En couple avec Flore Bigeon
• Papa de Jade (4 ans)
• Première victoire le 20 novembre 2004 à Vincennes avec Kypro Pile
• Passe “pro” le 12 octobre 2007 avec Or de Jade à Graignes
• Millième victoire le 2 décembre 2017 à Vincennes avec Chablis d'Herfraie
• Plus de 9.000 courses courues
• 1.166 victoires
• 720 au trot attelé
• 446 au trot monté
• 11 victoires de groupe I dont deux “Cornulier”
• 155 victoires en 2018 (109 à l'attelé et 46 au monté)
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