Antonio Somma

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Prix d’Amérique. Antonio Somma : « Je pense que Face Time Bourbon peut gagner »

L’Italien Antonio Somma est le propriétaire de Face Time Bourbon, l’un des deux chauds favoris du Grand Prix d’Amérique, qui se dispute dimanche à Vincennes. Portrait.


Paris-Vincennes, le 24 septembre 2019. Antonio Somma (pull blanc), très proche de son champion, Face Time Bourbon. Scoopdyga/Pierre Costabadie

Par Romain Porée Le 25 janvier 2020 à 12h00

Antonio Somma est un propriétaire ambitieux et confiant. A 58 ans, ce Napolitain aborde sereinement le Grand Prix d'Amérique, où ses deux meilleurs trotteurs sont engagés. Face Time Bourbon , son fer de lance, est l'un des chauds favoris avec Davidson du Pont. Dimanche à Paris-Vincennes, il pourrait porter très haut les couleurs jaune et vert de la Scuderia Bivans, l'écurie du chef d'entreprise italien dont les intérêts seront également défendus par Vivid Wise As.

Propriétaire d'une soixantaine de chevaux de course « en Italie, en France et aux Etats-Unis », Antonio Somma investit massivement dans l'Hexagone depuis une quinzaine d'années, visitant les meilleurs élevages en espérant dénicher la perle rare. Ainsi, il assouvit sa passion. « J'aime ça depuis l'âge de cinq ans, explique l'homme grisonnant aux lunettes fumées originaire de Castellamare di Stabia, au sud de Naples. C'était l'époque où mon père m'emmenait voir le Gran Premio Lotteria (une prestigieuse épreuve italienne) à Agnano, près de Naples. »

«La France est le berceau des courses »

Si son cœur bat au rythme de l'Italie, sa tête et ses yeux sont, depuis des mois, braqués vers la France, Paris et l'hippodrome de Vincennes. Car Face Time Bourbon, son crack dont le palmarès affiche 18 victoires en 21 sorties, peut lui offrir la consécration dans LA grande course. Peu importe qu'il en partage la propriété - et donc les gains - avec quatre actionnaires dont son entraîneur, Sébastien Guarato, et Pierre Pilarski, l'homme de Bold Eagle. « Le Prix d'Amérique a un charme particulier et la France est le berceau des courses hippiques mondiales », confesse l'Italien. C'est la deuxième fois que ses couleurs prendront le départ. En 2018, elles y avaient fait une apparition discrète avec Tony Gio.

Et dire qu'Antonio Somma aurait pu ne jamais devenir le propriétaire de Face Time Bourbon. « En septembre 2016, je me rendu dans son élevage (l'écurie du Haras de Saint-Martin, dans l'Orne, est l'endroit où naissent tous les trotteurs portant le label « Bourbon »). Je voulais acheter un autre cheval, Express Bourbon, explique l'intéressé. Mais il n'était pas à vendre, donc on m'a montré Face Time, qui était encore yearling (âgé de 2 ans). C'est ainsi que je suis devenu son propriétaire. » Express Bourbon termina prématurément sa carrière à 4 ans avec 80 000 € de gains. Face Time, lui, en totalise plus d'un million au début de son année de 5 ans. « Il est devenu un cheval complet qui peut gagner le Prix d'Amérique », annonce son propriétaire.

Mais pas question de crier victoire. Au moment de citer ses favoris, l'homme annonce « Bélina Josselyn, Davidson du Pont, Excellent et les miens ». Comme pour renvoyer la pression sur les épaules de ses adversaires. Sans oublier de citer Vivid Wise As, son autre protégé qu'il qualifie de « phénomène ».

Ses adversaires sont prévenus.

www.paris-turf.com/actualites/antonio-so...-reve-denfant-248939

Interview d'Antonio Somma, copropriétaire de Face Time Bourbon -

Il y a quelques saisons, le “Capo” de la Bivans, Antonio Somma, s'était fixé comme objectif de “gagner quelque chose de grand en France”. Dimanche, le Napolitain a décroché le rêve “américain” avec Face Time Bourbon. En exclusivité pour “Paris-Turf”, cet homme de challenges revient sur ce succès.


• Antonio, comment avez-vous vécu la course de Face Time Bourbon ?
Je ne vous cache pas que j'ai retenu mon souffle durant les 2.700 mètres. J'ai dû battre un record d'apnée (rires). C'est normal d'avoir un certain stress, car il s'agit de la plus grande course au monde.

• Dans la phase finale, avez-vous eu peur que Face Time Bourbon ne trouve pas le passage ?
À la sortie du tournant final, Bélina Josselyn et Davidson du Pont formaient comme un mur devant “Face Time”. Sur le plan tactique, le fait que l'écurie “Bazire” était triplement représentée était ma préoccupation d'avant-course. Du coup, ce n'était pas plus mal, pour nous, d'avoir aussi Vivid Wise As au départ. Malheureusement, ce dernier, qui était en tête, s'est montré fautif. D'un autre côté, il a pu libérer un peu de place à la fin à “Face Time”. C'est à deux cents mètres de l'arrivée que je savais que c'était gagné.

• Il y a deux ans, à l'aube du Critérium des Jeunes, où vous présentiez Follow You, vous disiez que votre objectif était de “gagner quelque chose de grand en France”. On peut dire que c'est fait !
(Rires) Je dirais que oui. Je l'avais en tête au cours des deux ou trois dernières années. Mais avoir un tel objectif, et pouvoir l'atteindre, ce sont deux choses différentes. Cette victoire est le fruit des investissements basés sur la qualité au cours des dernières saisons. Sur le plan personnel, j'ai réalisé un rêve d'enfant. Très jeune, quand j'allais voir les courses à Agnano, je rêvais alors de participer et de gagner le Prix d'Amérique.

• Dans le paysage hippique tricolore, la Scuderia Bivans occupe une place de plus en plus importante. Quel prochain objectif vous fixez-vous ?
Remporter une deuxième fois le Prix d'Amérique ! Mais mon rêve serait de faire naître un poulain capable de courir ce genre de courses à l'avenir. J'investis régulièrement dans des poulinières, aussi bien en France qu'en Italie.

www.harnesslink.com/News/Cable-Wise-As-Leads-ITS-Sale

" Face Time Bourbon se déplacera comme prévu à Mons le 2 août avant de disputer le Critérium des 5 ans le 29 août prochain. Tony Gio l’accompagnera à Mons

Vivid Wise As rencontrera lui de nouveau Zacon Gio le 26 juillet à Naples "

" Cable Wise As. Ce fils de Bold Eagle, entraînement
@EcurieGuarato fera ses grands débuts le 29 juillet à Turin avec S. Guarato au sulky sera à suivre "

Il est encore "bébé" le poulain...mais ça roule. une martingale pour lui aussi... à suivre