Anthony Barrier, driver d'Etonnant : "Le moment délicat sera le départ"
Interview - Lauréat de la précédente édition de l'Elitloppet avec son fidèle partenaire Anthony Barrier, Etonnant fera face à une rude concurrence cette année. Son driver s'est confié au micro d'Equidia avant de décoller pour Solvalla
En ce début de semaine, comment vous sentez-vous à l'idée d'aller en Suède ce week-end défendre votre titre avec Etonnant dans l'Elitloppet ?
On commence à y penser de plus en plus, pour le moment on n'a aucune pression particulière, on est juste pressé d'y être. Tout va bien, on est calme. Il y a toujours une part d'excitation à l'idée de courir ces grandes courses.
L'an passé, vous y êtes allés en mode "découverte" et cette année vous y retournez avec le cheval tenant du titre. Comment abordez-vous cette épreuve en sachant que vous êtes attendus par les Suédois ?
On y va un peu plus serein que l'an passé. Le cheval a déjà prouvé qu'il était capable de s'imposer dans cette épreuve. Le moment délicat c'est le départ. On a tiré le numéro 4. Mais on n'a aucune inquiétude quant à sa capacité de le faire. Oui, notre statut a changé mais ça ne rajoute pas de pression en plus. C'est un sentiment agréable d'être dans un rôle différent de celui de challenger.
Après une longue absence cet hiver, le cheval vous a mis en confiance lors de ses dernières courses. Pensez-vous qu'Etonnant est mieux que jamais au niveau mental ?
C'est clair. Après sa maladie (de Lyme), il est revenu au top. Il a fait trois super parcours. L'autre jour à Caen, on est battu sur un sprint car je n'ai vraiment fait que 500 mètres à fond. On sait qu'il préfère faire plus mais j'avais l'Elitoppet dans la tête. L'idée était de le faire finir en avançant et il l'a fait parfaitement ! On essaiera de faire mieux dimanche. La préparation est nickel, le cheval est parfait. Jusque-là, tout va bien ! On prend confiance tous les deux et je pense qu'on se le rend bien. C'est important quand tout va bien, il est plus à l'écoute qu'avant.
Vous allez donner le ton directement dans la batterie ou viser seulement la qualification ?
Notre but est de se qualifier. On n’est pas là pour faire les beaux dans la batterie. Il faudra rester calme et concentré. Etonnant courra ferré dans la batterie. Cette année, on va essayer de répéter la même prestation que l'an passé. Être en dehors dans la finale n'est pas un problème pour nous. C'est la tenue qui parle dans la finale et c'est son point fort. On a donc moins de pression que d'autres dans la batterie.
On assiste à une édition 2023 très ouverte, de quels chevaux vous méfiez-vous le plus ?
Dans notre batterie il y a Go On Boy qui a été super bon l'autre jour, Don Fanucci Zet qui était le favori l'an passé. Si on parle en général, San Moteur apparaît redoutable. Côté français, Hohneck est un cheval en top forme. Après, il va falloir qu'il puisse enchaîner les 2 courses, ce qui n'est jamais évident quand on débute dans cette épreuve. Vernissage Griff a été une nouvelle fois très bon dans la Loterie de Naples. Il est un vrai concurrent. On ne néglige personne. C'est toujours compliqué de faire des pronostics avant l'heure. On a tiré le numéro 4. On est plutôt satisfait de ce numéro.
Un petit mot sur le petit groupe qui vous accompagnera ce week-end ?
L'année dernière, on est parti à 4. Cette année, on sera 12 ! (rires). Ça va être super un week-end. On va profiter à fond. Le temps s'annonce magnifique et avoir tous les potes derrière nous c'est important dans ces courses-là. Ce sont des moments particuliers. On va donner le meilleur."
Deuxième de l'édition 2021, Vivid Wise As va faire partie des principaux engagés. Malgré un tirage au sort peu évident, Matthieu Abrivard veut y croire et nous a fait part de ses impressions.
Invité à l'Elitlopp pour la quatrième année d'affilée, le triple lauréat du Grand Critérium de vitesse de la Côte d'Azur est un des prétendants au sacre à Solvalla. Le cheval transalpin est en lice pour apporter un huitième succès à l'Italie, le premier depuis Ringostarr Treb en 2018. Pour sa sixième participation à la plus belle course suédoise, Matthieu Abrivard peut nourrir des ambitions légitimes.
Interrogé ce lundi par Kévin Lemaitre, Matthieu Abrivard s'est exprimé sur son numéro 7 : "Le tirage au sort, c'est le tirage au sort. On va essayer de se sortir de ce numéro. Ce n'est pas un numéro avantageux. Maintenant, on va voir. Il va falloir qu'on essaie de démarrer un minimum. Je vais voir avec l'entourage comment on fait si on allume vraiment ou si on préserve et on vient finir. Voilà, il y a plusieurs options avec lui. En France, je connais mon cheval et je suis plus adepte des pistes donc je panique un peu moins. À l'étranger, il faut peut-être que je l'énerve un petit peu plus donc on va voir".
Tombé a priori dans la batterie la plus difficile, Vivid Wise As, qui reste sur une déception dans le Grand Prix de la Loterie de Naples, va devoir s'employer pour se qualifier et participer à la grande finale. Le professionnel de 38 ans ajoute : "C'est sûr que j'aurais préféré avoir un numéro un peu plus en dedans forcément. San Moteur est en dedans de nous. Il ne va pas forcément très vite en partant. Mais après, il y a Hohneck. J'aurais peut-être préféré être avec Étonnant. On le connaît, il est obligé de venir au bout d'un moment et de provoquer un wagon. Des fois, avec un numéro en dehors, dans sa batterie, j'aurais vu les choses différemment. Là, je pars un peu dans l'inconnue donc on va bien voir. Je vais voir avec l'entourage".
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