🇸🇪 Hugo Åbergs Memorial 2024 (attelé Jägersro) 30/07 : Borups victory

Il y a eu une accélération génétique pour le TF, avec très forte américanisation et sélection modifiée à l'avenant, même sans utiliser forcément les tests génétiques, des progrès sur l'alimentation et la complementation (on avait de la marge, il en reste un peu), sur le matériel (jusqu'aux casaques ajustées), certaines pistes (notamment Vincennes) devenues beaucoup plus rapides qu'avant et cela évolue encore progressivement après rénovation et renforcement des méthodes d'entretien, les ferrures et le plaquage, le deferrage generalisé sur les objectifs visés, la monte en avant au trot monté même si désormais ça date (j'ai connu les deux.....ça change tout et beaucoup plus de transfuges de l'attelé vers le monté ), les méthodes d'entraînement (utilisation des montées, lignes droites...) ont évolué, y compris le fait d'alterner différents types d'exercice même si l'utilisation des équipements de mesure divers n'est pas généralisée et c'était surtout là notre observation, les soins de récupération, les soins en général avec suivi véto et orthopédique augmenté, intervention augmentée des ostéopathes, masseurs..., utilisation de bassins pour reprise d'entraînement, récupération, convalescence ou pause, tout ce qui est associé à la thalasso, soins "naturels" (enveloppements d'argile à différentes textures, températures...)
Les marges restent désormais dans l'utilisation d'indicateurs très précis, physiologiques, physiques (mesure de symétrie des allures par capteur....), utilisation de la vidéo pour mieux observer la locomotion, gymnastiquer les chevaux avec emprunts à d'autres disciplines, nouveaux matériaux encore envisageables pour la protection/équipement du pied et des membres, diffusion encore plus grande de toutes les améliorations pre-citees, nouveau travail de sélection...

Merci Iroise !
J'adore apprendre, et avec toi c'est top !

Tellement j'apprends avec vous que je n'ose trop participer mais j'y prend tellement de plaisir à vous lire

Il y a une sacré TEAM à faire autour d'un cheval entre nos grands éleveurs, connaisseurs du cheval qui fréquentent ce forum

Moi je suis partant pour faire l'acquisition d'un prototype sur les conseils avisés de Vieborg Uaka Iroise et j'en passe , désolé pour ceux que je ne cite pas mais vous êtes si nombreux à alimenter nos discussions quotidiennes de haute tenue

Merci encore

commandertilly écrit: Merci Iroise !
J'adore apprendre, et avec toi c'est top !

Je partage avec enthousiasme. J'ai forcément des limites, c'est tout l'intérêt des discussions, et je suis moins impliquée depuis un moment. J'observe tout ce que je peux... Je discute avec des personnes évoluant à niveau sérieux dans d'autres disciplines et qui observent le trot. J'en apprends ici comme vous. J'observe les offres de service et de matériel (sans me limiter au trot). J'observe l'évolution et la recomposition des cliniques vétérinaires (désormais beaucoup plus de très grosses cliniques très équipées dont les membres ont souvent été faire un internat à l'étranger), une clinique de l'Orne a investi du moins à la création dans le bassin utilisé par le Haras de Sassy et on a vu plusieurs entraîneurs de haut niveau s'équiper au moins d'un couloir de marche pour le post-effort... Nico nous a donné un lien vers un prestataire de services et fournisseur de différents capteurs et il y a des partenariats divers (certains entraîneurs, la Clinique de Grosbois, qui n'est pas réservée du tout aux trotteurs...).
Je suis aux aguets, et les algorithmes des réseaux sociaux ayant repéré mes abonnements m'envoient des suggestions 😉. Suivre certains entraîneurs (comme Reden qui semble être un vrai geek !!! ) permet de regarder un peu le matériel...
L'idéal serait de pouvoir échanger avec des eleveurs-entraineurs du calibre de P.Allaire.... Sa fille s'est dirigée vers le galop, pourvu que le savoir-faire soit transmis autrement. Je le cité parce que je le sais très équipé (l'écurie a même son propre matériel d'endoscopie), mais il y en a bien d'autres à observer.
Et comme Alberto le soulevait dans un autre sujet, côté élevage, il faut voir comment travaillent ceux qui en vivent complètement, avec probablement diverses stratégies (vente pure, vente/mise à l'entraînement...). Et évidemment regarder ceux qui années après années sortent non pas un mais plusieurs chevaux très valables chaque année. Pas les phénomènes, mais les trotteurs de très sérieuse et régulière qualité (des chevaux rentables, et ils ne courent pas forcément les groupes, et les hongres peuvent très bien être très rentables). Là on peut voir des éléments intéressants, et l'utilisation d'étalons pas forcément les plus en vue mais qui conviennent à la jumenterie dont tel ou tel dispose...et il y a également eu tellement d'améliorations à l'élevage... Aucun rouage n'est anodiin, à commencer par les terres sur lesquelles on élève même si bien entendu on trouvera des exceptions. Là aussi on a progressé dans les couverts des prairies et leur entretien. Il reste des marges, étant agronome et également intéressée par l'élevage des bovins cela me saute aux yeux. Les très grands élevages de pur-sang sont déjà nettement mieux pourvus de ce côté.

Au dela de tout ce qui est expliqué, brillament, par Iroise, il semble que petit a petit, comme chez l'etre humain, on se rapproche progressivement des limites des capacités animales, en l'occurence du cheval de course..
Pour plein de raisons les méthodes d'entrainements, de préparations, de selections, sont plus complexes a évaluer chez l'animal..( ce que tu expliques, adapté a l'homme, avait déja lieu dans les années ..70, notamment avec le sprinter Valery Borzov, puis les Américains de 1984)
Mais, a mon sens, d'ici quelque temps, sans doute 2/3 ans, les records ne seront plus battus...sur quelques perfs extraordinaires certains champions aujourd'hui réalisent des chronos fabuleux, mais il semble ( le Harper's Hannover de Izoard par exemple) qu'on approche d'une perfection presque totale...ceci est du a la recherche bien sur, comme tu le soulignes, mais celle ci, chez l'humain comme chez le cheval, a ses limites...En est-on loin concernant le cheval ????...Je ne pense pas
Ca va encore progresser, un peu...Et puis ca stagnera...
Il ya eue une émission, en Allemagne et en France, qui explique tout cela de facon passionnante..Certes elle parle de l'humain, mais transposée au cheval il en va exactement de meme...On dit souvent " les records sont fait pour etre battus"...Ca devient de moins en moins juste...Il me semble que pour les courses, d'ici quelque temps il en ira de meme lorsqu'on parviendra a tirer la quintessence des possibilités de l'animal...Je crois qu'on en est plus loin..

Les limites de la limite...

Nous avons passés les 300M de course : Click Bait continue, a ..59kmH, pour une reduction de 1'00"09"...



On vien de passer les 600M de course..Click Bait, pisté par Hail Mary..File toujours a 56Km/H ( !) sur le pied de 1'04'9"..



..Jusqu'ou va t-on pouvoir aller ?... sans doute encore un peu mieux...et puis cela s'arretera parce que les 100/100 des capacités de l'animal le plus rapide seront exploitées...On s'en approche de plus en plus : click bait sur les départs/ Débuts de courses, doit sans doute correspondre a 95/100 de ce "qu'on peut réaliser" ... on peut dire que l'etre humain en sport doit en etre a 99/100..

C'était intéressant la finale du 100m hommes aux JO. Les deux premiers départagés par cinq ... millièmes et une homogénéité des chronos complètement dingue...oui ça progresse, les athlètes se regroupent autour de grosses performances en se tenant de tellement près. Mais le record de Bolt sera-t-il battu ? Franchement battu ou déjà effleuré ? Rien n'est moins sûr...
Chez les chevaux c'est un peu le même mouvement. Très haut degré de performance, ils se tiennent plus que jamais de très près et les pics de forme comptent probablement encore plus qu'avant... mais... certains restent sans souffle après une performance très costaud, d'autres se blessent, le climax des champions est très fragile et les machines semblent vraiment déjà poussées très loin. Il reste des marges probablement pour mieux digérer les perfs, prévenir la "casse", allonger peut-être un peu la période de forme en jouant sur les récupérations et vitesses de déclenchement des hauts métabolismes, mais c'est étroit. Des chevaux qui durent on peut continuer à en voir, et avec de belles réalisations étalées dans le temps, mais il va falloir peaufiner l'orfèvrerie dans la gestion de carrière et probablement se calmer sur l'entrée précoce au haras. La spécialisation ne doit pas être vue comme une faiblesse, même si l'éclectisme est très beau. Et des palmarès ultra complets comme celui d'un Varenne, ou si l'on remonte dans l'histoire ceux qui non seulement alternaient les disciplines mais voyageaient...ça, cela va devenir plus fragile ou alors il faudra accepter des palmarès composant avec les étages d'en-dessous...et encore. Les chronos sont devenus tellement dingues même dans les prix de série.
Les entraineurs-soigneurs, ultra entourés par des équipes pointues et bien coordonnées devraient eux aussi montrer une homogénéité grandissante pour tenir le niveau. On le constate progressivement ce mouvement. TREIZH faisait référence à un entraînement en réussite forte actuellement mais déjà établie et force est de constater que le cadre de vie des athlètes n'est pas anodin. On va devoir éviter toute l'énergie perdue avec le stress, les ulcères, le mental qui souffre. Certains entraînements ont choisi depuis longtemps de rapprocher au mieux l'animal d'un mode de vie plus proche de ce qu'il est. Encore faut-il avoir accès au foncier et pouvoir développer les installations. Peut-être que des pôles d'entraînement vont se décentrer et monter en gamme d'équipements et coopération... mutualisation de moyens pointus... peut-être ? Il existe déjà des structures partagées mais pas forcément avec le meilleur confort pour tous.
Et il va falloir enfin s'attaquer à la qualité des pistes d'entraînement en plus de celles qui accueillent les compétitions. C'est documenté, trop de pistes sont impropres à l'intensité des efforts demandés.
On va pouvoir progresser dans le mieux être global de l'athlète, probablement stabiliser mieux les performances... mais la zone limite existe.
Et au fond... où est le problème ? C'est l'intensité presque émotionnelle des affrontements, l'incertitude, les retournements de situation, la beauté du geste...et un athlète pleine peau, qui nous font vibrer. Le jeu sera toujours de passer le poteau en premier. Si les précautions limitent les chronos de manière générale... où est le problème ? Nous devrions vouloir élever des animaux sains, et leur demander de nous montrer leurs capacités mais en étant épanouis et tous capables d'avoir de toute façon une autre vie après les pistes, tôt ou tard, et sous des formes très diverses. Cette vie d'après, si nous la prévoyons bien, rendra le sport encore plus beau.
Ne sommes nous pas très enjoués devant les trotteurs "à sang froid" ? Est-ce que des courses de trotteurs Orlov sont décevantes ? Et voir un attelage à quatre de trotteurs qui ont bifurqué rapidement... cela n'inspire pas d'enthousiasme ?
C'est là aussi le progrès. Que "race and Care" signifie vraiment quelque chose d'abouti et sincère.
Prenons soin de tous les acteurs, public et parieurs compris. On le voit aux JO. Le carburant...il est bourré d'émotions.