le saignement des poumons (faible) est quasi physiologique chez le cheval (j'aurais tendance à relier ça avec le delta énorme de fréquence cardiaque entre repos et effort, en plus de leurs caractéristiques anatomiques, ce qui soumet les vaisseaux sanguins à des tensions drastiques)...alors avec les efforts de cinglés (je pèse mes mots) qu'on leur demande de plus en plus, il n'y a absolument rien d'étonnant à ce que cela prenne des proportions gênantes voire rédhibitoires chez certains.
des entraîneurs français utilisent des produits (phytothérapie, non dopants) favorisant l'élimination rénale de manière à limiter la volémie,
et donc tendre à minimiser au maximum les phénomènes de tension vasculaire, très sensible au niveau des poumons, pour limiter ces saignements.
avec le Lasix, l'effet diurétique est évidemment nettement supérieur.
je ne sais pas si l'on a pu évaluer les effets collatéraux potentiellement nocifs de ces administrations, ce qui serait un motif d'interdiction valable en soi s'il y avaitlésion ou risque par ailleurs.
quand tous les chevaux sont autorisés à courir sous Lasix, en soi on ne peut pas parler de dopage avec intention de surclasser les autres par biais.
si le Lasix a effectivement un effet masquant, c'est clair qu'on peut se poser plus de questions et craindre plus de dégâts corollaires chez les chevaux (pour moi
c'est le plus important ; la tricherie est un problème, mais mettre les chevaux à l'envers, alors là... ).
le systeme américain est différent du nôtre. on y court plus jeune, pas sur le même type d'efforts.
pour autant d'anciens "américains" courent ensuite en Europe avec succès (Nuncio, Propulsion et bien d'autres)
et il ne faut pas oublier la râclée que Moni Maker est venue nous mettre en 1999, sans lasix.
peut-être que l'utilisation du lasix a pu préserver ces chevaux quand ils couraient aux USA avant de venir s'essayer
en Europe et qu'ils sont venus avec des poumons moins sollicités, et plus à même de bien fonctionner, même sans le confort procuré par le diurétique .
le mieux ce serait de se calmer sur ce que l'on demande aux chevaux...de les pressurer moins, et moins jeunes...et bosser encore
mieux sur la nutrition, l'entraînement et la récupération, on pourrait peut-être limiter les besoins de médication...que ce soit en préventif ou curatif...
mais j'attends les cageots de tomates pour avoir dit ça
et je sais que le réalisme revient très vite, aussi bien au grand trot qu'au galop.
dommage que l'on doive toujours considérer que le réalisme soit d'abord économique et que l'on est obligé de foncer vers l'avant quitte
à aller à l'envers du bon sens.