Christophe Soumillon

Ce n’est pas de gaieté de cœur que nous, jockeys, alertons les responsables quand nous sentons que la sécurité des hommes et des chevaux n’est plus assurée en piste. Il faut bien comprendre cela alors que vient d’intervenir un grave accident à Lyon, dans le quinté. C’est un miracle qu’il n’y ait pas un jockey parti les pieds devant...

Le 28 avril dernier, j’ai monté une double réunion, à Lyon-Parilly, puis à Toulouse. 
Sachant que je place ces deux champs de courses dans le top 5 des hippodromes de province et que j’aime m’y rendre. Pourtant, ce jour-là, j’y ai eu de mauvaises sensations. À Lyon, j’ai trouvé le terrain glissant, je ne m’y sentais pas à l’aise. D’habitude la piste est excellente, les hommes de piste effectuant un travail remarquable, mais, en raison de la météo des dernières semaines, ce n’était pas le cas. À tel point qu’en rentrant, j’ai demandé à mon agent de ne plus y retourner pendant quelque temps. À Toulouse, dans la foulée, il s’est mis à pleuvoir après la sixième épreuve. En me rendant au départ, j’ai constaté que mon cheval n’avait pas ses appuis. En course, il a glissé dans le premier virage, puis à deux reprises dans le tournant final. C’était ma dernière monte, je suis parti après. Des collègues ont vu cela et ont alerté les responsables. Cela a permis de retarder les opérations d’une demi-heure, le temps que la piste s’assouplisse et retrouve son adhérence. 

Il faut bien comprendre que les jockeys vont aux courses par passion et par plaisir. Nous aimons ça. Mais ce n’est pas une raison pour faire n’importe quoi, finir à l’hôpital ou tuer un cheval après une chute qui peut être évitée. Comme des skieurs ou des pilotes de Formule 1, nous sommes les mieux placés pour savoir quand les conditions ne sont plus optimales et quand le risque devient inconsidéré. 

Nous connaissons la situation compliquée des courses et de ses acteurs : c’est aussi notre gagne-pain. Nous avons intérêt à courir, notamment en province, où se déplacer coûte cher, car nous ne sommes pas salariés. Pas de course, pas de revenu. Mais ce n’est pas en courant sur des pistes dangereuses que nous améliorerons l’image des courses. Je tiens à pouvoir défendre au mieux mes chances quand je monte, car je sais que je suis joué et ce n’est la faute de personne si la météo a dégradé certaines pistes ces derniers temps. Mais écoutons les jockeys. Il est de leur devoir d’avertir quand la sécurité n’est plus assurée. Et croyez-moi, ils le font toujours à contrecœur.
Christophe Soumillon, jockey

www.paris-turf.com/actualites/christophe...s-de-prevenir-196307

Interview Equidia 12/3/2019

www.rtl.be/sport/tous-les-sports/autres-...er-snow-1112324.aspx

Dubaï World Cup - Le doublé pour Christophe Soumillon et Thunder Snow

(Belga) Le crack-jockey belge Christophe Soumillon, 37 ans, a remporté pour la seconde année consécutive la Dubai World Cup (2000 mètres), dotée de 12 millions de dollars, soit plus de 10,5 millions d'euros, samedi sur l'hippodrome de Meydan. Le Schaerbeekois a largement contribué à la victoire de Thunder Snow, qu'il a dû mener avec la plus grande énergie pour venir à bout du 4 ans Gronkowski, monté par le jockey irlandais Oisin Murphy.

L'étalon de 5 ans Thunder Snow devient ainsi le premier pur-sang double vainqueur de la World Cup. Une deuxième victoire d'affilée dans cette épreuve, mais acquise de façon complètement différente, d'un nez, alors qu'il s'était imposé avec une importante avance de 5 longueurs en 2018. "Cette fois c'était plus difficile", a admis Soumillon. "C'était même un vrai combat, et Thunder Snow a été à la hauteur. Il est un vrai guerrier qui ne renonce jamais. C'est un cheval fantastique. Les cinquante derniers mètres, j'étais vraiment confiant. Je savais qu'il allait me donner quelque chose de plus, pour remonter Gronkowski et faire la différence, même minime. Je dois le remercier car je n'aurais pas pu y arriver sans lui. Je remercie aussi Saeed bin Suroor (l'entraîneur, désormais recordman avec neuf victoires, ndlr) et Sheikh Mohammed (le propriétaire) pour leur confiance....". A noter que le favori Capezzano, monté par Mickaël Barzalona, a terminé douzième et dernier à plus de trente longueurs du gagnant... Le classement (top 5): 1. Thunder Snow (C. Soumillon) 2. Gronkowski (O. Murphy) 3. Gunnevera (E. Jaramillo) 4. Pavel (J. Rosario) 5. Audible (F.Prat) . (Belga)

Ce doublé est à la hauteur de son talent et on en reparlera dans 50 ou 100 ans...magnifique

rien à voir avec son "challenge"du record du nombre de victoires

Que de chemins parcourus...On ne reconnaît pas le jeune et impertinent jockey d'ANABAA BLUE !

Dommage que la Dubaï World cup ne soit pas cette semaine

Bravo et merci, Christophe

Pas de Soumi pour la journée des Poules ???

Monte innactive le 12 Mai 2019. France-Galop

DADACAR - 31 mai 2019 - Christophe Soumillon - En route pour le QIPCO Prix du Jockey Club !